Wolfgang
Amadeus MOZART (1756-1791)
Téléchargez
ce cours au format Word (*.doc)
SYMPHONIE n°41 en Ut majeur K.551
«Jupiter»
I - La période classique et le style galant
II - Biographie et œuvres de Mozart
III - Symphonie n°41, analyse
IV - La symphonie après Mozart
I - La
période classique et le style galant
a) Le style galant
Mozart et Joseph Haydn (1732-1809) sont
les deux compositeurs les plus importants de la période classique (1750-1800).
Ils sont représentatifs du style galant
c'est-à-dire d’un style privilégiant la simplicité d’une mélodie accompagnée au
contraire d’une écriture contrapuntique complexe (comme pour Bach). Légèreté,
gaieté et équilibre caractérisent cette musique. Le terme de classique qui marque la période
1750-1800 est utilisé pour le grand équilibre formel
de cette musique: on y trouve souvent des carrures symétriques,
c'est-à-dire des mélodies composées sur un nombre de mesures équilibré et pair.
Le schéma type est une phrase allant de la tonique à la dominante en 4 mesures,
marquant un arrêt suspensif et d’une autre phrase conclusive allant de la
dominante à la tonique. Exemple:
Les deux genres nouveaux qui
apparaissent à l’époque de Mozart et Haydn sont le quatuor à cordes et la
symphonie
b) Le quatuor à cordes
* Genre
typique de l’époque classique ayant connu comme la symphonie un grand succès
dans le futur, le quatuor est la forme de musique de chambre la plus répandue à
l’époque classique. Composé de deux violons, d’un alto et d’un violoncelle, le
quatuor couvre tous les registres et se présente comme un concentré harmonique
d’orchestre. Haydn en composa 83, Mozart 26, Schubert 17 (dont le célèbre La jeune fille et la mort), Beethoven 17
et tout comme la symphonie, le quatuor sera nécessairement au catalogue de tous
les grands compositeurs du XIXe et XXe siècle.
Joseph Haydn
jouant avec un quatuor à cordes. Lithographie anonyme de la fin du XIXe siècle.
Musée
historique de la ville de Vienne
c)
La symphonie
* C’est une œuvre pour orchestre sans soliste (au contraire du concerto)
de la même forme qu’une sonate,
c'est-à-dire en plusieurs mouvements (souvent 4) dont le premier suit la forme sonate.
* On estime qu’elle tire son
origine de la Sinfonia
italienne, ouverture d’opéra qui comporte trois moments:
vif - lent - vif
* La symphonie classique permet d’exploiter de nombreuses combinaisons
orchestrales. Née sous l’impulsion de Haydn qui en composa 106 («Le
philosophe», «La surprise», symphonies
londoniennes…), elle connaîtra un franc succès. Mozart en compose 41 et au
XIXe siècle elle cristallise toutes les ambitions des grands compositeurs
Beethoven (9), Mendelssohn (5), la symphonie
fantastique de Berlioz , Brahms (4), Mahler
(9)… Elle fut le vecteur du développement de l’orchestre à l’époque
romantique.
II - Biographie et œuvres de Mozart
* Né le 27 janvier 1756 à Salzburg
(Autriche), mort à Vienne le 5 décembre 1791. Son père est son unique
professeur. Fier de son fils qui compose dès l’âge de six ans, il voyage avec
lui à travers l’Europe pour le montrer aux cours et grands de ce monde.
* Sa vie couvre une période
contemporaine de Joseph Haydn et de la jeunesse de Beethoven. Il eut un rôle
majeur dans l’apparition du style galant et de son développement.
1650 - 1700 - 1750 - 1800 - 1850
JS Bach
(1685-1750)
Joseph
Haydn (1732-1809)
W.A.MOZART (1756-1791)
Beethoven
(1770-1827)
Mozart enfant prodige montré par son
père dans le film Amadeus (Milos Forman, 1984)
Œuvres principales:
Concertos:
27 concertos pour piano et orchestre, un concerto pour clarinette, un concerto
pour flûte et harpe
Symphonies: 41 symphonies (et
sans doute plus car certaines n’ont pas été comptabilisées)
-
Symphonie n°35 «Haffner» pour célébrer l’anoblissement de son ami Haffner (1782)
-
Symphonie n°36
«Linz» du nom de la ville autrichienne où elle fut composée (1783)
-
Symphonie n°38
«Prague» où elle fut composée (1787)
Et
bien entendu la trilogie ultime des trois dernières symphonies (39,40 et 41)
composées en très peu de temps en 1788
Musique de chambre: Quatuors à cordes, Sonates pour piano…
Opéras: (Les noces de Figaro, Don Giovanni, La flûte
enchantée…)
Musique religieuse: de nombreuses messes, dont la magnifique Messe en ut mineur K.427, un Requiem
Léopold Mozart et ses enfants Wolfgang
et Marie-Anna
III - Symphonie
n°41 «Jupiter» en do majeur K.551,
analyse
* Mozart compose à la suite ses trois
dernières symphonies en l’espace de quelques mois et c’est en août 1788 qu’il
achève la 41e.
* En dehors de leurs dates de
composition très proches, rien n’indique que ces trois dernières symphonies
fassent partie d’un cycle unitaire.
* Il est très probable qu’aucune d’entre
elles n’ait été jouée du vivant de Mozart. Devant cet insuccès, Mozart ne
composera plus de symphonies après 1788, devant faire face à des difficultés
financières croissantes, estimant que les symphonies ne payaient pas assez.
* L’aspect grandiose et majestueux de la
symphonie n°41 fait qu’elle a été surnommée «Jupiter» depuis le début du XIXe siècle, cette idée n’est pas de
Mozart.
* Elle possède à la fois un style
fugué ancien et l’équilibre classique de la forme sonate. Le style fugué
provient de la fugue, genre en vogue
à l’époque baroque dans lequel plusieurs voix (chantées ou instrumentales)
dialoguent ensemble autour d’un même thème. La forme sonate sera définie plus bas dans l’analyse du premier
mouvement. Dans cette symphonie, la forme sonate se rencontre dans les mouvements 1, 2 et 4. Le style fugué est surtout présent
dans le finale (4e mouvement).
* Elle comprend un effectif traditionnel
pour l’époque: 1 flûte, 2 hautbois, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, timbales, violons I, violons II, altos,
violoncelles. A noter l’absence de clarinettes, instrument que Mozart
affectionnait pourtant.
* Quatre mouvements
s’enchaînent: Allegro vivace
(rapide), Andante cantabile (lent et
chantant), Menuetto (Allegro) (rapide), Finale (Molto Allegro) (très rapide)
1er mouvement: Allegro vivace
D’une grande vigueur, et d’un caractère glorieux et
triomphant, ce mouvement en do majeur observe la structure de la forme sonate:
La
forme sonate est la structure interne du premier mouvement (la plupart
du temps) d’une sonate, d’une symphonie ou d’un concerto. Dans la 41e
symphonie de Mozart, elle concerne néanmoins les premiers, deuxièmes et
quatrièmes mouvements. Cette forme compose de trois parties: l’exposition,
le développement et la réexposition:
L’Exposition: Première partie
d’un mouvement de forme sonate dans laquelle les deux thèmes principaux sont
exposés. L’exposition se termine au ton de la dominante ou à la tonalité
relative.
Le Développement: Partie
centrale d’un mouvement de forme sonate dans lequel de nouveaux éléments se
combinent au développement des deux principaux thèmes. Le développement évolue
dans de nombreuses modulations.
Exposition (mes 1 à 120):
Présentation des thèmes
Thème A (mesure 1) triomphant et glorieux, .présenté à
l’unisson à tous les instruments sauf aux cuivres. On retiendra de ce thème le
motif fusée qui sera développé par la suite.
Thème B (violons I, mes 56) plus discret et plus mélodique que
A
Thème C (violons I et II, mes 101). Mozart se cite
lui-même puisqu’il est issu d’un ariette pour voix de basse que Mozart avait
composé plus tôt “Un Bacio di mano”.
* A noter qu’il est
rare de rencontrer trois thèmes dans une forme sonate, la plupart du temps il
n’y en a que deux.
* L’exposition commençait dans la tonalité de do majeur, elle se termine en
sol majeur, au ton de la dominante, ce qui est très courant à l’époque.
* L’exposition peut être jouée deux fois comme l’indique la barre de
reprise, mais l’interprète est libre de décider ce qu’il veut.
Autres motifs
* Remarquer
le rythme pointé aux cuivres et bois mes 9, donnant à ce passage des allures de
marche triomphale. Les marches, qui
évoquent des processions de plein air utilisent souvent ce rythme (Finale du
premier acte des Noces de Figaro,
mais aussi dans des caractères sombres, dans la marche funèbre de Chopin par
exemple.
* On peut noter un autre élément thématique
secondaire (flûte et hautbois, mes 24) qui s’entend en même temps que le thème
A:
Dynamique du premier mouvement
Développement (mes 121 à 189):
* Il commence par le thème C dans une tonalité
éloignée de sol majeur qu’on vient de quitter: mi bémol majeur.
* Mesure 133 c’est la fin du thème C qui est développé:
échanges alternés entre les violons d’un côté et alto/violoncelles de l’autre.
* Vient ensuite la « fausse réexposition »
mes 161: la réapparition du thème A peut induire en erreur. La tonalité de
fa majeur (au lieu de retrouver le do majeur de l’exposition), ainsi que les
motifs suivants montreront qu’il s’agit toujours du développement.
* C’est au tour du motif fusée d’être exploité aux
violons (mes 171 et suivante dans des tonalités diverses et dans un caractère
fiévreux
* Une pédale de dominante (sol) aux cors à mes 183
aboutit à la réexposition à 189
Réexposition (mes 189 à 313):
* On retrouve tous les éléments de l’exposition: thème
A (mes 189), motif secondaire (mes 212), marche au rythme pointé (mes 237),
thème B (mes 244), thème C (mes 289)
* Le mouvement se termine par
une brillante conclusion éclatante et majestueuse (mes 309 à fin)
2e mouvement: Andante cantabile
* Moment traditionnel
de repos, ce 2e mouvement en fa majeur voit son effectif se réduire
un peu: il n’y a plus de trompettes et timbales, instruments généralement
utilisés dans les mouvements rapides à cette époque
* Une structure de forme sonate également, donc en
trois parties (mes 1 à 44 pour la
première, 45 à 59 pour la deuxième, et 60 à fin pour la troisième)
Exposition (mes 1 à 44):
* Un premier thème lyrique (A), paisible
et chantant est tout de suite exposé aux violons I. Il n’est pas sans rappeler
le finale des Noces de Figaro (TROUVER) composé deux ans plus tôt. Comme le thème
A du mouvement précédent, il est construit sur une carrure symétrique, à savoir
4 mesures avec 2 fois le même élément sur 2 mesures.
* Un motif secondaire mes 12 aux violons
lorsque les violoncelles énoncent à leur tour le premier thème est à noter car
il sera développé par la suite:
* La partie la plus prenante se situe
alors en fin de mesure 18 et suivantes, avec l’apparition
d’un second thème dramatique (B) et totalement en contraste avec le thème
précédent: brusque modulation en do mineur et syncopes des violons donnant un
caractère haletant. Ce type de moment témoigne du pré romantisme des œuvres de
la fin du XVIIIe siècle, annonçant Beethoven. Autres exemples du même type: mouvement
lent du concerto pour piano n°20 en ré mineur K. ??? , mouvement lent de
la sonate pour piano en la mineur K.310, mouvement
lent du concerto pour piano n°24 en do mineur K. ???
* Un retour au calme est entendu à l’écoute
du 3e thème (C) en do majeur aux violons I mes 28
Développement (mes 45 à 59):
*
Très court, il se concentre sur le thème dramatique B
Réexposition (mes 60 à fin):
* Retour au thème A en fa majeur, avec
cette fois un développement du motif secondaire (voir mesure 12) en triples
croches qui prend tout à coup une grande importance
* Retour
du thème C mes 76 en fa majeur
* En
guise de coda, ultime présentation de
la tête (uniquement) du thème A mes 92
Mozart fêtard dans le film Amadeus
(Milos Forman, 1984)
3e mouvement: Menuetto: Allegretto
* Le menuet est à l’origine une danse à
trois temps connue à l’époque baroque (1600-1750). Dans cette période, on avait
l’habitude de jouer plusieurs danses à la suite (Gavotte, Sarabande, Gigue…) qu’on
appelait justement des Suites et le
menuet en faisait partie. Après 1750, à la période classique, les suites disparaissent au profit de la
sonate mais curieusement, le menuet reste.
* Le
menuet est donc une pièce à trois temps suivant une structure bien
particulière:
A - A - B - B - Trio 1 - Trio
1 - Trio 2 - Trio 2 - A - B
*
Le thème principal de la partie A a
une courbe légèrement chromatique:
* Elle a souvent un caractère léger et
anodin en contraste avec les autres mouvements plus développés, plus riches et
plus intenses
Dynamique du 3e mouvement
4e mouvement: Finale: Molto Allegro
D’un caractère tournoyant, brillant, étourdissant de
virtuosité, il conclut majestueusement la symphonie. Il fait autant appel à la
forme sonate courante à l’époque de Mozart qu’à l’écriture contrapuntique, plus
du tout en vogue dans la 2e moitié du XVIIIe siècle.
Exposition (mes 1 à 157):
a) Présentation des trois thèmes et d’un motif secondaire:
Thème
A
* Le thème principal (A) est donné dès
le début mesure 1 aux violons I. Il est composé de quatre notes longues et très
mélodiques, dont on avait déjà eu la préfiguration dans le Trio 2 du 3e
mouvement. Le principe d’avoir des thèmes communs d’un mouvement à l’autre se
rencontre surtout dans les œuvres de la fin du XIXe siècle (chez César Franck
notamment (Sonate pour violon et piano)
ou dans
Thème
B
* Le thème B se rencontre à l’unisson
aux cordes, hautbois et basson mesure 19. Un rythme pointé le commence avant qu’il
ne descende quasiment toute la gamme.
Thème
C
* Enfin le thème C aux violons I mesure
74. Trois blanches non conjointes et une quasi-gamme descendante
Motif
secondaire
* Un motif secondaire est à noter mesure
56 toujours aux violons I
b)
Fugue et canon:
* La fugue: Mozart utilise ce
procédé d’écriture ancien, abandonné à la mort de JS Bach en 1750. C’est une
forme d’écriture polyphonique savante faisant intervenir plusieurs voix sur un
même thème. Principe: une première voix énonce le thème qu’on appelle le sujet. Une deuxième voix
arrive ensuite pour énoncer le même thème (on parle d’entrée en imitation) modulé une quinte au dessus qu’on appelle
désormais la réponse. Pendant
cette réponse, la première continue en faisant le contresujet. Mesure 36, aux violons II on a le sujet. Mesure
39, les violons I répondent sur le même thème qu’on appelle donc la réponse pendant
que les violons I continuent en faisant le contresujet. Les cinq voix entrent
ainsi les unes après les autres en étoffant progressivement le discours. Johann
Sebastian Bach (1685-1750) composa énormément de
fugues pour clavecin, orgue et orchestre. On peut retenir le recueil Le clavier bien tempéré qui contient des
préludes et des fugues pour clavecin dans toutes les tonalités, ou aussi L’art de la fugue, dernière composition
de Bach qui ne contient que des fugues et des canons.
* Le canon est également une
forme polyphonique savante mais moins rigoureuse que la fugue. Les entrées d’un
canon se font souvent à l’unisson. Mesure 64, les violons I et II jouent le
thème B, alors qu’altos, violoncelles et contrebasses le jouent aussi mais un
temps plus tard. Le canon est renversé
quand il fait entendre le thème en miroir: les intervalles descendants
deviennent ascendants et vice-versa. On en trouve un exemple aux violons I et
II mesure 136, où on entend d’ailleurs le canon droit (normal) et renversé en
même temps.
Développement (mes 158 à 224):
* Il début par le thème A légèrement
transformé: il est harmonisé aux violons II et altos en sol mineur. S’en suit
alors un échange féroce du thème B entre les pupitres. La forme canon droit et canon renversé s’alternent violemment dans des
tonalités extrêmement variables et inattendues.
Réexposition (mes 225 à 356):
* Retour attendu du thème A dans sa
forme initiale mesure 225 aux violons I. A vrai dire l’esprit du développement
est toujours là puisque ce thème est rapidement répété en marche harmonique, c'est-à-dire à chaque fois à un degré au dessus.
Mes 233 (do M), mes 237 (ré m/M), mes 241 (mi m/M). Mozart fait même une marche
harmonique descendante puisqu’on redescend les degrés juste
après: à nouveau ré m/M à 245, et do M à 249
* Motif secondaire mes 254 et
plusieurs fois après, canon sur B mes 262 et suivantes, thème C mes 272 puis en canon mes 297 et suivantes, canon
sur B à 334, droit et renversé
Dynamique du 4e mouvement
Coda (mes 357 à fin):
* Cette partie, sorte d’épilogue
fait d’abord entendre le thème A dans sa forme renversée aux violons I et II (en canon avec les altos et
violoncelles) et également renversée et rétrograde (c’est à dire en partant de
la fin) à la flûte à 362, témoignant d’une véritable maîtrise du contrepoint.
* Présence simultanée et rapprochée de tous les thèmes
A, B et C et du motif secondaire de mes 372 à la fin, à la manière d’une strette. La strette est la partie finale
d’une fugue traditionelle où tous les motifs sont entendus de manière
rapprochée et reserrée. La référence à la fugue traditionelle est manifeste.
GLOSSAIRE – TERMES A CONNAITRE
Période
baroque - Période classique - Symphonie - Menuet - Forme sonate – Fugue - Contrepoint - Canon - Mouvement droit - Mouvement renversé -
Mouvement rétrograde - Note pédale - Tête
du thème - Marche harmonique - Coda
Mozart au pianoforte dans le film
Amadeus (Milos Forman, 1984)
V - La symphonie après Mozart
* A partir du début du XIXe siècle, le statut social du compositeur change: il ne s’agit plus de faire de la musique de divertissement (si bonne soit-elle), mais de correspondre à l’idéal personnel que les compositeurs se donnent. Chaque artiste exprime sa propre vision du monde, par le prisme égocentrique de sa propre et unique personnalité.
* De plus, le début du XIXe siècle
correspond à un progrès technique dans la fabrication des instruments:
le piano étend son clavier (plus d’aigus et plus de graves), la flûte et
d’autres instruments à vent étendent également leur tessiture et leur puissance
sonore. Toute l’expression musicale se dirige vers un «toujours plus»
caractéristique: plus
fort, plus grand, plus puissant, plus excessif, plus nombreux. On a le goût
des contrastes et oppositions violentes (Beethoven). L'orchestre est à ce titre
un merveilleux moyen à la disposition du compositeur pour étudier, expérimenter
et exprimer les infinies possibilités expressives de celui-ci.
* L’époque classique formalisa des
genres qui s’adapteront très bien et qui connaîtront un grand succès à la
période romantique: la sonate pour piano, le quatuor à cordes, la concerto et bien sûr la symphonie.
* Mozart ouvre un boulevard pour le
genre symphonique: s’il en a composé 41, les compositeurs qui le suivront en
composeront moins, mais elles seront beaucoup plus longues et plus développées.
Beethoven en compose 9 (dont la 9e
contenant l’Ode à la Joie), tout
comme Schubert. Tous les compositeurs ultérieurs s’en référeront en
l’élargissant et en l’allongeant. (Johannes Brahms (1833-1897, 4 symphonies, et
surtout Gustav Mahler (1860-1911) dont la 8e symphonie est surnommée
«des Mille» (1000 instrumentistes et choristes)
Mozart composant son Requiem dans le
film Amadeus (Milos Forman, 1984)
Sources:
Guide de la musique
symphonique, Fayard, 1986
L’Education musicale,
Septembre/Octobre 2008, supplément au numéro 555/556, Baccalauréat 2009,
- Mozart
homme des lumières, article de Gérard Moindrot
- Symphonie
n°41 en ut majeur K.551 dite « Jupiter » de W.A.Mozart, article
de Michèle Lhopiteau-Dorfeuille
L’Analyse musicale,
Baccalauréat 2009, Septembre 2008
- Jalons
pour une symphonie, article de Laurence Le Diagon-Jacquin
- La
symphonie K.551 de Mozart: présentation historique et analytique, article
de Frédéric Gonin
- Tradition
et renouveau du contrepoint à l’époque de Haydn et de Mozart, article de
Frédéric Gonin