Suite
n°1 pour violoncelle seul en sol majeur BWV 1007 de Jean-Sébastien Bach
(1685-1750)
* Jean-Sébastien Bach a composé un certain nombre de suites instrumentales (clavecin, orchestre) et 6 suites pour violoncelle seul, écrites vers 1720 lors de son séjour à Coëthen.
* La suite de danse existe depuis longtemps mais c’est la première fois qu’on écrit des suites pour violoncelle seul. Ce dernier remplaça peu à peu la viole de gambe.
* A cette
époque, la musique de danse n’est plus faite pour danser. On ne retient que les
caractères variés des différentes danses pour en faire une musique purement
instrumentale.
* Les contraintes de cet
instrument monophonique (on ne joue qu’une seule note à la fois, voire 2)
obligèrent Bach à donner l'illusion de la polyphonie en faisant des arpèges et
des arpèges brisés.
* Elles
adoptent quasiment toutes la structure AABB avec modulation à la dominante à la
fin de A et retour de la tonique à la
fin de B.
- Allemande (4/4) D’allure majestueuse et gracieuse,
également en double croches du début à la fin, cette pièce est plus mélodique
qu’harmonique (contrairement au Prélude).
- Courante (3/4) Joyeuse, cette danse contraste largement avec le « sérieux » des deux précédentes. Alternances de double croches et de croches bondissantes dans le grave, donnant l’illusion de l’harmonie.
- Sarabande (3/4) Traditionnellement lente et à 3 temps, son tempo permet à la ligne mélodique d’avoir une riche ornementation (trilles, mordants).
- Menuets I et II (3/4). Toujours à 3 temps, le menuet est une danse aimable et sans prétention. On entend d’abord le Menuet I (forme AABB), puis le Menuet II (à 1’20) en sol mineur (contrastant avec le sol majeur du I, forme AABB également). Retour du Menuet I (à 2’50) sans les reprises (A puis B).
- Gigue (6/8). Une
gigue est toujours rapide et ternaire, c’est donc le cas de celle-ci. Ces
attributs lui permettent de finir brillamment la suite.