Ludwig von BEETHOVEN (1770-1827)

 

Sérénade pour flûte, violon et alto en Ré Majeur opus 25  (1795-96)

 

1-      Allegro

2-      Tempo ordinario d’un menuetto

3-      Allegro molto

4-      Andante con variazioni

5-      Allegro scherzando e vivace

6-      Adagio – Allegro vivace e desinvolto - Presto

 

 

          Beethoven a envisagé une transcription pour piano et flûte de cette  pièce,  témoignant de l’intérêt qu'il lui  portait. Composée vers 1795-96,  cette  sérénade  fait  partie  de  ces  œuvres sans prétention  et  méconnues  de  l'auteur,  cachées  dans  l'ombre des grandes réalisations.  Trois instruments suffisent à donner parfois l'impression  d'une  petite  foule  de  babillards  tellement  leur discours est plein de  vigueur,  d'une joie presque enfantine. Elle se compose de six mouvements,  tous plus ou  moins articulés autour de petites reprises,  alternant  tour  à tour  épisodes  rapides et lents, donnant à chacun des instruments sa part de brio.

     

            Le  premier,  Allegro,  donne  à  la  flûte  le  soin d'attirer l'oreille du passant distrait.  S'en suit  un dialogue où  un petit motif  rythmique s'échange tour  à tour. Le second,  Tempo ordinario d'un Minuetto, est comme son nom l'indique un menuet  dont  le trio central  donne un rôle prépondérant  à la flûte.  Suit un  Allegro Molto,  rare apparition du mode mineur dans l’œuvre (ré mineur) où l'alto  soutient  par des  doubles croches rapides  le  motif commun à la flûte  et  l'alto. Un Andante con Variazioni  en sol majeur propose  trois  variations  rapides dans lesquelles la flûte (var.1), le violon (var.2) puis l'alto (var.3) s'approprient  tour  à  tour le  rôle soliste  avant  qu'une coda n'achève le mouvement. Un Allegro scherzando e vivace constitue le scherzo de  l’œuvre, avec ses  traditionnels  accents  rapides et furtifs.  Alors que la première partie est écrite en  rythme pointé et aux notes piquées, le trio central,  en ré mineur, est écrit en notes liées.  Un  Adagio introduit le  dernier  mouvement, Allegro vivace desinvolto,  guilleret  rondo    un  thème  aux  accents ïambiques encadre différents épisodes. Un Presto conclut brillamment l’œuvre.