GUILLAUME COSTELEY (1531-1606)

 

L’ennui, le deuil , la peine et le martyre

 

 

I - L’œuvre et son contexte:  Œuvres publiées en 1570  Henri III  1551-1589  roi de 1574 à 1589

     (Guerres de Religion). «Valet de chambre du roi»  (Henri III)

     Josquin  (1440-1521)   Jannequin  (1485-1558)  Chansons parisiennes 

     Imprimerie diffuse la musique instrumentale. La poèsie de Ronsard et Du Bellay célèbre

    

    A la Renaissance en France presque toutes les œuvres vocales composées sur un texte profane font partie du genre de la chanson. Compositions originales ou à partir de chansons populaires.

 

 

 

II - L’œuvre et son organisation interne

 

 

 

       MUSIQUE

                CADENCE

L’ennui, le deuil, la peine et le martyre 

A

  Ré M   ouvert

Que je reçois si fort mon cœur empire

B     imitations

   Sol 5te à vide   fermé

 

 

 

Que si bientôt je ne te vois ma mie,

C

  Ré M   ouvert

En peu de jours je finirai ma vie

B     imitations

   Sol 5te à vide   fermé

 

 

 

Que si bientôt je ne te vois ma mie,

C

  Ré M   ouvert

En peu de jours je finirai ma vie

B     imitations

   Sol 5te à vide   fermé

 

 

        6 vers  (quatrain dont les deux derners vers repris) de 10 pieds chacun décasyllabes

    

a)       L’écriture fait alterner les parties homorythmiques par accords et l’écriture polyphonique en imitations

b)       La tonalité n’est pas très définie. Hésitations entre sol M et sol m, et la pièce se termine sans 3ce dans l’accord: incertitude quant au mode

c)       Accords parfaits mais pas de basse continue

      

Pour ces raisons, il s’agit de musique de la Renaissance

 

Première moitié du XVIe : style fugué

Deuxième moitié du XVIe : le style fugué disparaît au profit du style harmonique

 

 

 

III - L’œuvre et son codage

 

Manuscrit à gauche, imprimé à droite (incunable : qui date des premiers temps de l’imprimerie) Déploration sur la mort d’Ockeghem de Josquin (1497)

  • Notation blanche
  • Voix séparées graphiquement
  • Pas de barres de mesure à l’origine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Las, je n’irai plus

 

I - L’œuvre et son contexte:  Œuvres publiées en 1570  Henri III   1551-1589  roi de 1574 à 1589

      (Guerres de Religion)    Josquin  (1440-1521)   Jannequin  (1485-1558)  Chansons parisiennes 

     Imprimerie diffuse la musique instrumentale. La poèsie de Ronsard et Du Bellay célèbre

 

II - L’œuvre et son organisation interne

 

A / A B A C A B A C A B A

Curieuse structure  5 strophes de 3 vers avec un refrain (alterné court et long) entre les deux

Chanson à refrain   Structure à reprise

 

MUSIQUE

CADENCE

 

Las, je n’irai plus je n’irai pas jouer au bois

 

 

A (introduction)

(Mi M)  ouvert Ve degré de La m

 

Las, je n’irai plus je n’irai pas jouer au bois

 

 

A (court)

La M  fermé

 

Hier au matin m’y levais

En notre jardin entrai

Je n’irai plus je n’irai pas

 

B

(Mi M)  ouvert Ve degré de La m

 

Las, je n’irai plus je n’irai pas jouer au bois

 

A (long)

La M  fermé

 

En notre jardin entrai

Trois fleurs d’amour j’y trouvai

Je n’irai plus je n’irai pas

 

C

(Mi M)  ouvert Ve degré de La m

 

Las, je n’irai plus je n’irai pas jouer au bois

 

A (court)

La M  fermé

 

Trois fleurs d’amour j’y trouvai

Une en pris deux en laissai

Je n’irai plus je n’irai pas

 

B

(Mi M)  ouvert Ve degré de La m

 

Las, je n’irai plus je n’irai pas jouer au bois

 

A (long)

La M  fermé

 

Une en pris deux en laissai

A mon ami l’enverrai

Je n’irai plus je n’irai pas

 

C

(Mi M)  ouvert Ve degré de La m

 

Las, je n’irai plus je n’irai pas jouer au bois

 

A (court)

La M  fermé

 

A mon ami l’enverrai

Qui sera joyeux et gai

Joyeux et gai

 

B

(Mi M)  ouvert Ve degré de La m

Las, je n’irai plus je n’irai pas jouer au bois

 

A (long)

La M  fermé

 

a)       L’écriture fait alterner les parties homorythmiques par accords et l’écriture polyphonique en imitations. Mais ça reste surtout en imitations par un motif unique (mi ré# mi fa# sol#)

b)       Les couplets se terminent en ouvert sur mi M et les refrains en fermé sur la M

c)       La tonalité n’est pas très définie. Hésitations entre la M et la m. La pièce se termine avec 3ce majeure dans l’accord: certitude de la majeur. Pièce plus moderne que la précédente.

d)       Accords parfaits mais pas de basse continue

      

Première moitié du XVIe : style fugué           Pour ces raisons, il s’agit de musique de la Renaissance

Deuxième moitié du XVIe : le style fugué disparaît au profit du style harmonique