KOECHLIN
Charles (1867-1950)
Très calme, presque adagio, cette douce évocation
champêtre dans la lumineuse tonalité de mi majeur se bâtit sur une mélodie au
registre aigu accompagnée par un piano harmonique, et justement très modulant. Le
hautbois interpelle l’auditeur sur un si
répété tel un chant d’oiseau dont l’écho minorisé accentue l’éloignement, autour
duquel toute la pièce s’articule, et que la partie centrale plus modulante voile
à peine. Un silence court réexpose le
motif répété et chromatiquement ascendant, bien
soutenu. Une pédale de mi au piano laisse au «soliste» le soin de terminer
cette miniature, toujours sur un si
aigu. Koechlin a merveilleusement bien rendu l’atmosphère bucolique et un rien mystérieuse
de cet oiseau inondant la campagne nocturne de son chant solitaire.