W.A.Mozart (1756-1791)

 

Quatuor pour flûte et cordes en la majeur  K.298    (1787)  

 

Thème (andante) et variations – Menuetto – Rondeau: Allegretto grazioso

 

 

           Dix ans après les trois quatuors K.285, Mozart se remet à l’œuvre avec le quatrième du genre, une pièce presque superficielle dont le contexte social serait inutile à évoquer tant l’esprit humoristique, farceur et moqueur des thèmes, des développements et des variations est évident. Sans revenir aux platitudes forcées de la « farce musicale » (Ein musikaler Spass  K.522), Mozart écrit ici une œuvre dans laquelle Alfred Einstein y voit celui-ci « donner libre cours à son mépris et à sa fureur devant la platitude ». Il vrai que quatre ans avant sa mort, en l’année du génial Don Giovanni, on trouve étonnant d’écouter pareille œuvre anecdotique. Un thème et variations Andante débute le quatuor où chaque instrument « pousse la chansonnette » autour du thème. On remarquera l’élégante platitude de ces variations, dont on attend sans espoir un point fort, un climax. Dans la première, c’est la flûte qui ornemente, puis vient le violon dans la deuxième. C’est sans surprise au tour de l’alto, et, on l’aurait deviné, finalement du violoncelle. Suivent le Menuetto et son Trio sans relief particulier, et enfin la pièce maîtresse, Rondieaux, dont les indications de mouvement relèvent d’une amusante ironie: Allegretto Grazioso, ma non troppo presto, pero non troppo adagio, cosi.. cosi.. con molto garbo ed espressionne (« Gracieusement animé mais pas trop vite, pas trop lent non plus, du reste, comme ci.. comme ça.. avec beaucoup de feu et d"expression »).