ROBERT SCHUMANN  (1810-1856)

     Fünf Stücke im Volkston Op. 102 pour piano et violoncelle

    

    

           En 1849,  Schumann décide d'ignorer les évènements politiques qui agitent Dresde  pour  se  réfugier  à la campagne.  Il y écrit notamment ces cinq pièces "dans le ton  populaire" pour violoncelle et piano, plus pour l'agrément intime que procure la Hausmusik, que pour les salles de  concert.  La première pièce "Vanitas Vanitatum" Mit Humor  (avec humour)  expose fièrement ses allures de marche et de   danses  villageoises  aux   réminiscences schubertiennes.  La deuxième,  Langsam  (lentement), est une évocation poétique dans la paisible  tonalité de fa majeur.  La troisième, Nicht schnell, mit viel Ton zu spielen  (pas vite, à jouer avec beaucoup de sonorité), contient un  épisode interrogatif  éclairé ensuite par  le lyrisme généreux des doubles  cordes du violoncelle.  Celui-ci chante alors une mélodie aux allures de nocturne faisant de cette  pièce une des plus  variées.  Nicht zu  rasch  (pas trop vite), l'avant-dernière pièce  est  une  marche  simple  et  entraînante,   variée  par  le mélodisme de l'épisode central. Le finale  Stark und Markirt (fort et marqué), rappelle les accents de bravoure de la première pièce.